Logo de Douche Senior
L'aménagement de sa maison : une alternative à l'EHPAD

L'aménagement de sa maison : une alternative à l'EHPAD

À partir d'un certain âge, une personne senior peut commencer à manquer d'autonomie, et chaque action anodine pour une personne valide peut vite devenir un vrai calvaire. Le quotidien peut alors s'apparenter à un parcours semé d'embûches, où la plus simple des tâches se transforme en épreuve d'équilibriste. Ceci étant, il devient difficile pour une personne à mobilité réduite de réaliser toute seule certains mouvements pourtant obligatoires au quotidien, ne serait-ce que pour des raisons d'hygiène (se laver, aller à la selle...), ou pour se déplacer (monter les escaliers, se rendre à la salle de bain pour prendre une douche...).

aide senior domicile et accessibilite

Par exemple, se lever du lit, se rendre à la cuisine pour préparer un petit-déjeuner ou enfiler ses chaussures peuvent exiger des efforts considérables. Ouvrir une porte lourde ou allumer une lumière placée trop haut devient alors un réel challenge. Cela peut également conduire à un sentiment de dépendance et à une perte de confiance en soi.

À ce titre, l'enjeu n'est pas seulement physique, il est aussi psychologique : perdre son autonomie, même partiellement, peut générer de l'angoisse, de la frustration, voire de l'isolement social.

Tout ceci peut vite devenir très pénible. et dans une telle situation, il n'y a alors concrètement que trois options possibles :

  • Aménager sa maison aux normes PMR (Personne à mobilité réduite)
  • Déménager pour une "résidence service / autonomie" pour personne âgée (adaptée et bien équipée)
  • Partir en maison de retraite.

Chacune de ces solutions présente ses avantages et ses limites, et le choix dépendra de nombreux critères : niveau de dépendance, environnement familial, budget, volonté de rester chez soi, etc.

« Pour certains, la maison devient une forteresse imprenable, non par désir, mais par contrainte. Parfois, il suffit d'une clé adaptée pour ouvrir à nouveau les portes de l'autonomie. »

La Maison de Retraite

Quand on prend de l'âge et qu'on en arrive à perdre toute autonomie en raison d'une défaillance physique, ou d'un handicap plus léger mais tout de même pénalisant, la solution la plus répandue en l'état actuel de la société française est de partir en maison de retraite.

La maison de retraite, aussi appelée EHPAD (Établissement d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes), accueille ainsi des seniors qui nécessitent une surveillance médicale ou une assistance permanente. Ces lieux sont pensés pour garantir la sécurité et le bien-être des résidents. On y trouve souvent :

  • Une équipe soignante disponible 24h/24 (aides-soignants, infirmiers, médecins coordonnateurs...)
  • Des activités quotidiennes (ateliers mémoire, activités manuelles, chant, gymnastique douce...)
  • Des espaces adaptés pour réduire les risques de chute (sol antidérapant, rampes, éclairages optimisés...)
  • Un accès facilité à la restauration et à l'hygiène (repas adaptés, douches sécurisées, aide à la toilette...)

Cependant, ce choix peut être difficile à accepter. Quitter le domicile familial, c'est parfois laisser derrière soi des souvenirs, une histoire, un ancrage. C'est pourquoi nombre de familles redoutent cette solution. De plus, le coût d'une maison de retraite peut représenter une charge importante pour le senior et ses proches, oscillant selon les établissements et les niveaux de service, mais rarement en-dessous de plusieurs milliers d'euros par mois.

À la base de cette décision, se trouve généralement un problème d'aménagement de la maison qui rend la personne en état de mobilité réduite dépendante d'une assistance humaine permanente pour palier aux risques d'accidents. En effet, des marches d'escalier à monter, ou une salle de bain inadaptée peuvent être la cause d'accidents graves.

Par exemple, une simple chute dans la salle de bain - pourtant évitable - peut entraîner une fracture et précipiter la perte d'indépendance. Ces risques sont d'autant plus importants que la maison n'a pas été pensée à l'origine pour répondre aux besoins évolutifs de ses habitants.

Pourtant, il existe des alternatives permettant d'éviter l'option de la maison de retraite - qui s'impose malheureusement souvent d'elle-même - pour des raisons budgétaires liées à l'aménagement de la maison qui peut nécessiter de gros travaux.

Des solutions de réaménagement simples et peu coûteuses

Face à ce dilemme, il existe des moyens concrets et efficaces pour permettre à la personne âgée de continuer à vivre chez elle, dans la dignité et la sécurité. Réaménager le logement n'implique pas forcément des travaux titanesques ; parfois, quelques ajustements bien choisis suffisent à transformer l'espace de vie.

La première chose à faire quand on veut réaménager une maison pour éviter la solution de la maison de retraite, est de commencer par identifier les difficultés de mouvements de l'habitant.

Voici des exemples concrets de difficultés fréquemment rencontrées :

Homme âgé utilisant un déambulateur
  • Accès aux étages : escaliers trop raides, marches glissantes, absence de rampes sécurisées.
  • Salle de bain dangereuse : baignoire haute et difficile d'accès, absence de tapis antidérapants, robinets difficiles à manipuler.
  • Portes et couloirs exigus : passage impossible en fauteuil roulant ou avec un déambulateur.
  • Manque d'éclairage : zones sombres propices aux chutes.
  • Placards et équipements inaccessibles : rangements trop hauts ou trop bas.

Une fois ces problèmes identifiés, il est possible de mettre en place des solutions adaptées, souvent à moindre coût, notamment grâce aux aides financières existantes (comme l'APA, la PCH, ou les crédits d'impôt pour l'aménagement du domicile).

Si la PMR éprouve une difficulté à emprunter les marches d'un escalier, et que vous ne voulez pas avoir à faire de gros travaux, optez pour un siège monte-escalier approprié. Le monte-escalier est un appareil permettant le transport d'une personne entre les différents niveaux d'un immeuble via les escaliers sans que l'utilisateur ne fournisse le moindre effort physique.

Exemple concret : Mme Dupont, 82 ans, souffrait d'arthrose sévère des genoux. Les escaliers étaient devenus un obstacle infranchissable. Grâce à l'installation d'un siège monte-escalier, elle a pu conserver son indépendance et continuer à vivre dans sa maison, sans avoir à occuper uniquement le rez-de-chaussée.

Il existe également des solutions moins connues mais tout aussi efficaces, telles que :

  • Les plans inclinés ou rampes amovibles, pour franchir facilement une ou deux marches à l'entrée de la maison sans recourir à une structure permanente.
  • Les poignées ergonomiques sur les meubles et les portes, pour faciliter leur ouverture même en cas de faiblesse musculaire.
  • Les prises électriques surélevées pour éviter de devoir se pencher.
  • Les détecteurs de présence et télécommandes pour allumer les lumières sans se déplacer.

Pour la salle de bain, il faudra veiller à revoir l'aménagement de cette dernière de sorte à éviter les glissades et autres types d'accidents. Il existe maintenant des salles de bain pour sénior parfaitement adaptées (Demandez votre devis gratuit). Il faudra dans ce cas prévoir des éléments tels que le siège de douche, la barre d'appui, la barre de baignoire, la structure de douche à l'italienne senior etc. dont les caractéristiques s'adapteront parfaitement aux personnes souffrant d'un handicap moteur.

À retenir :
  • Un siège de douche escamotable permet à l'utilisateur de s'asseoir pour se laver en toute sécurité.
  • Les barres d'appui offrent des points d'ancrage solides pour prévenir les glissades lors des transferts.
  • Une douche à l'italienne de plain-pied évite de devoir enjamber un rebord et facilite l'accès avec un fauteuil ou un déambulateur.
  • Des tapis antidérapants et un éclairage renforcé sécurisent la circulation.

D'autres astuces simples existent pour prévenir les accidents du quotidien :

  • Installer des télécommandes d'appel facilement accessibles en cas de chute.
  • Faciliter le passage d'un fauteuil en retirant les meubles entravant la circulation.
  • Marquer les marches ou les seuils avec du ruban adhésif réfléchissant pour améliorer leur visibilité.

Pour les seniors disposant d'une connexion internet, il est aussi possible de recourir à la domotique :

  • Des volets roulants électriques au lieu de volets manuels
  • Des assistants vocaux pour contrôler éclairages, chauffage et équipements à distance
  • Des caméras ou détecteurs de mouvement pour sécuriser l'accès à la maison et alerter les proches en cas de problème

Les bénéfices psychologiques de ces aménagements sont notables. L'indépendance retrouvée restaure l'estime de soi et encourage la vie sociale. Rester chez soi signifie également conserver ses habitudes, son voisinage, et ses souvenirs, ce qui favorise le bien-être général.

« Le chez-soi n'est pas qu'un simple toit, c'est le coffre-fort de nos souvenirs. Adapter sa maison, c'est préserver sa liberté tout en restant à l'abri des risques. »

À qui s'adresser pour être accompagné ?

Pour mettre en œuvre ces solutions, il existe de nombreux professionnels à consulter :

  • Les ergothérapeutes : ils réalisent un diagnostic du logement et proposent des recommandations personnalisées pour chaque difficulté rencontrée.
  • Les artisans spécialisés dans l'adaptation de l'habitat (agréés «Handibat», «Silverbat» ou «Professionnels du maintien à domicile»).
  • Les services sociaux municipaux ou départementaux peuvent orienter vers les aides financières appropriées.

Aides financières et démarches

De nombreux dispositifs sont mobilisables pour alléger le coût du réaménagement :

  • L'APA (allocation personnalisée d'autonomie) pour les personnes âgées dépendantes.
  • La PCH (prestation de compensation du handicap), ouverte quel que soit l'âge.
  • Des crédits d'impôt pour les travaux d'amélioration de l'habitat.
  • Des subventions de l'ANAH (Agence nationale de l'habitat) pour les travaux lourds.

En conclusion, rester chez soi en toute sécurité et autonomie est un désir légitime et à portée de main. Grâce à une analyse attentive des besoins, à la mise en œuvre d'aménagements ciblés et à l'accompagnement de professionnels compétents, il est possible de repousser, voire d'éviter, l'entrée en institution.

Le maintien à domicile n'est plus un rêve inaccessible. C'est un projet de vie qui, grâce à des solutions progressives et adaptées, peut se concrétiser et permettre à chacun de vieillir dignement, entouré de ses proches et de ses souvenirs.

Cet article a obtenu la note moyenne de 3.7/5 avec 33 avis
PrintXFacebookEmailInstagramLinkedinPinterestSnapchatMessengerWhatsappTelegramTiktok

Publié le et mis à jour le dans la catégorie Dossiers & Actualités autour des dispositifs pour seniors

Commentaire(s)

Commentaires en réaction à cet article

  • Super, donc il suffit de rajouter un tapis et une poignée magique pour que mamie fasse le marathon ? Et tant qu'on y est, on met des roues à la maison pour l'emmener à la plage ? 18/09/2025 15:34
  • Article très complet sur une problématique qui concerne de plus en plus de familles. Les solutions d’aménagement proposées semblent accessibles et bien expliquées, c’est utile pour ceux qui souhaitent anticiper ou accompagner le vieillissement d’un proche à domicile. Merci pour ce tour d’horizon ! 06/09/2025 12:21
  • Super, donc si je comprends bien, pour ne pas finir en EHPAD, il suffit juste d’avoir le budget pour transformer sa maison en mini-hôpital ultra-connecté… Heureusement qu’on a tous une salle de bain à rénover, un artisan sous la main et des milliers d’euros qui dorment sur notre compte ! 18/07/2025 20:56

Poster un commentaire